Par Julien Tchernia, cofondateur et président d'ekWateur, le 14 septembre 2020. -------------------- PUBLICITÉ -------------------- Julien Tchernia, cofondateur et président du fournisseur d'énergie alternatif, ekWateur, propose un zoom sur la voiture électrique. "Si elle fonctionne aux énergies fossiles, elle perd tout son caractère vert! Il faut donc (re)penser le marché et faire en sorte que véhicule électrique et énergie renouvelable aillent de pair", estime-t-il. Nul doute que nous avons tous apprécié l'environnement plus sain pendant les deux mois de confinement et que nous appelons de nos vœux les plus chers le développement de la voiture électrique pour pouvoir enfin respirer un air plus pur. Fortement soutenues par le gouvernement via des primes à la conversion ou des bonus-malus, quelles précautions prendre pour que ces voitures soient aussi vertes qu'on le souhaite? Comment fonctionnent les voitures électriques? D'où vient l'énergie électrique nécessaire à l'alimentation de ces véhicules propres?
Chaque fois que vous conduisez, la batterie est continuellement et automatiquement rechargée. Un voltmètre est également installé, ce qui permet de suivre le courant provenant de la batterie. Donc, une voiture à énergie éolienne est un excellent véhicule à utiliser en ces jours de réchauffement climatique. Cependant, ces voitures sont encore en phase de développement, et il n'y a pas eu de production de masse de ces voitures.
L'expérimentation a débuté là bas il y a un peu plus de 18 mois avec une flotte de véhicules fournis et modifiés par le constructeur chinois Geely qui fait partie des actionnaires de la société CRI. 46 g/km de CO2 Le modèle choisi est la Geely Emgrand 7, une berline 4 portes de la taille d'une Skoda Octavia, dont le moteur 4 cylindres 1. 8 essence a été modifié pour pouvoir fonctionner indifféremment à l'essence ou au méthanol. Pour des raisons pratiques, un réservoir d'essence a été conservé pour assurer les démarrages à froid – les hivers peuvent être très rigoureux en Islande –, car le méthanol se vaporise difficilement aux températures négatives. L'utilisation d'un système de préchauffage, ou même d'une essence synthétique plus volatile pour assurer le démarrage aurait donc permis d'améliorer encore le bilan CO2 de cette flotte, qui, dans les conditions de cette expérimentation, s'établit à 46 g/km, soit un peu moins du tiers de ce qu'elle aurait émis en consommant de l'essence issue du raffinage du pétrole.
30 km), la consommation devient élevée, surtout s'il s'agit dans 99% des cas de moteurs essence Même motif que pour les trajets courts... l'électrique vite épuisé, la consommation est ensuite élevée Electrique Un ou plusieurs moteurs électriques et une grosse batterie permettent de rouler sans émissions à l'échappement Silence, nervosité et zéro émission: C'est l'outil idéal en ville Pour des trajets inférieurs à 200/250km selon le modèle, pas de soucis Au-delà de 250km commence la galère des bornes et du temps de recharge. Et pas de chargeur rapide sur la route!
Ce qui devrait combler le risque de manque de recharge, et faciliter la recharge à proximité.
Automobile Innovations Depuis 18 mois, en Islande, 6 voitures fournies par le constructeur chinois Geely utilisent un carburant synthétique produit à partir d'énergie géothermique. Ces Geely Emgrand 7 circulant en Islande ont été modifiées pour pouvoir fonctionner au méthanol, produit sur place à partir de l'énergie géothermique. © Geely Réduire de 70% ou plus les émissions de CO2 d'origine fossile d'une voiture à essence, c'est possible, à condition d'utiliser un carburant de synthèse produit à partir d'énergie renouvelable. C'est la démonstration que vient d'établir le constructeur chinois Geely en partenariat avec la société islandaise CRI (Carbon Recycling International). Méthanol produit à partir de CO2 et d'hydrogène Fondée en 2006 à Reykjavik, CRI a en effet expérimenté à partir de 2006, puis industrialisé, la production de méthanol à partir de CO2 (rejeté par l'industrie thermique locale) et d'électricité générée par géothermie (utilisée pour produire de l'hydrogène par électrolyse de l'eau), une énergie particulièrement abondante en Islande en raison de l'activité volcanique locale.