Sept chats rôdaillaient autour d'une vieille gamelle vide. La nuit était descendue à l'heure du repas, et chacun d'entre nous piochait dans les plats le morceau de viande froide qui nourrissait sa vengeance. Il était vingt heures. Il y avait des pruneaux dans le buffet, mais personne n'osait s'en approcher. Les chats parurent s'exciter alors que la Mort elle-même s'attablait sans mot dire. Nous savions tous que ce silence insinuerait entre nous quelques raisons supplémentaires de nous maudire. Nous connaissions parfaitement les règles du jeu. Les chats sautèrent sur la table. Coup de couteau à la gorge : un SDF de 30 ans en garde à vue à Lyon, les victimes étaient des passants. Ils veillaient. Nos fronts suaient à grosses gouttes, mais nous savions que les chats feraient un sort cruel à toute parole échappée involontairement. Un sort aussi sadique que ce pari stupide élaboré entre nous, et dont la Mort se faisait l'arbitre. Nous mastiquions en silence des bouts de chair crue, lorsqu'un hoquètement agita l'un des convives. Les chats se ruèrent sur lui, avec cette agilité sournoise dont ils sont absolument maîtres.
Comme si c'était un acte du Saint Esprit. Justement, à ce propos, j'ai été effaré par la tournure détournante, consciente ou inconsciente, qu'a pris cette espèce de non début de débat sur cet assassinat, à savoir la religion supposée ou réelle, qu'importe, de cette immense dame. Les inconnus vice et versa paroles et traductions. A-t-on le droit, s'interroge-t-on, de la qualifier de « Chahida », une « martyre » qui irait automatiquement au paradis, alors qu'elle n'est pas musulmane, mais chrétienne? Mais pourquoi Bon sang de Bon Dieu aller avec ces imbéciles obscurantistes sur ce terrain gélatineux et glissant qu'ils maitrisent tant, alors que le vrai problème, le vrai débat, la vraie discussion, c'est de dénoncer formellement l'armée israélienne et nommément l'État d'Israël. Ces deux uniques entités sont les seules à avoir un intérêt tactique, stratégique, militaire, cynique, sournois, machiavélique, à faire taire à jamais cette si belle voix, et à faire disparaître éternellement de nos écrans, de notre imaginaire et de notre mémoire, ce doux visage, grand symbole de liberté d'expression, de grand journalisme, de grand professionnalisme, et surtout, surtout, d'une résistance sans relâche, sans faille et sans arrêt.
A la fin lorsque le personnage de Carolyn Farina, en partance pour la France se verra demander par son amoureux en transit, ce qu'elle peut bien étudier en France qu'elle ne peut étudier ici, elle lui répondra avec naïveté et un charme absolu;,. Français? (en V. O; « mhm,.? ) 6/6
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