Russia is waging a disgraceful war on Ukraine. Stand With Ukraine! Proofreading requested Nuit et brouillard Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers, Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés, Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants. Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent. Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres. Depuis longtemps, leurs dés avaient été jetés. Dès que la main retombe, il ne reste qu'une ombre. Ils ne devaient jamais plus revoir un été. La fuite monotone et sans hâte du temps, Survivre encore un jour, une heure, obstinément. Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs, Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir. Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel. Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vishnou. D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel, Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux. Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage. Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux? Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge, Les veines de leurs bras soient devenues si bleues.
© JACOVIDES-BORDE-MOREAU 9/12 - Titane - Festival de Cannes Le premier qui a fait scandale s'appelle "Nuit et brouillard", d'Alain Resnais. Sorti en 1957, seulement 32 minutes auront suffi à la commission de contrôle pour exiger la censure de ce long-métrage traitant de la Seconde Guerre mondiale. © JACOVIDES-BORDE-MOREAU 10/12 - Titane - Festival de Cannes Il faut dire que le réalisateur n'a pas hésité à banaliser l'extermination des juifs par les nazis. © JACOVIDES-BORDE-MOREAU 11/12 - Titane - Festival de Cannes Plus récemment, deux autres productions n'ont pas fait l'unanimité: "Antichrist" de Lars Von Trier et "Titane" de Julia Ducournau. © JACOVIDES-BORDE-MOREAU 12/12 - Titane - Festival de Cannes Le premier, en 2009, n'était que pornographie, violence, névrose et religion décrié.
Et la formation symphonique adopte tout naturellement, au son des timbales, un rythme de marche funèbre. La mort c'est la beauté, c'est l'éclair vif du sabre. L'amour, l'amitié, la mort. Si l'amour ne vient pas, la mort viendra toujours. Troisièmement: la lutte. La lutte contre l'oppression. Regarde-la gémir sur la gueule des gens, regarde-la jouir dans ce jouet d'enfant... et qui tue des fantômes en perdant ta jeunesse, ces yeux qui te regardent et la nuit et le jour et que l'on dit braqués sur les chiffres et la haine. La lutte. La révolution contre l'ordre bourgeois. "Il n'y a plus rien", le plat de résistance, c'est seize minutes de spoken words déroulés sur un unique motif orchestral allant crescendo, tantôt lyrique tantôt dérangé, vrillant et tourbillonnant au départ comme à l'arrivée, long et hallucinant monologue qui s'étire; descente dans les tréfonds d'une âme qui se répand, d'une bile qui s'écoule, verse sa rage et sa désillusion sur l'homme, sur son dégoût de l'ordre du monde et son rejet de la société bourgeoise.
Logiquement, l'oeuvre "Crash" de David Cronenberg a également été conspuée au plus haut point lors du Festival de Cannes de 1996. Lors de la projection, de nombreux spectateurs ont quitté la salle, jugeant le film bien trop vulgaire et violent. Plus récemment, deux autres productions n'ont pas fait l'unanimité: "Antichrist" de Lars Von Trier et "Titane" de Julia Ducournau. Le premier, en 2009, n'était que pornographie, violence, névrose et religion décrié. Sifflé pendant la projection réservée à la presse, notamment pour sa scène de mutilation génitale, le film a tout de même valu à Charlotte Gainsbourg le prix de l'interprétation féminine. Le second, présenté l'an passé (2021), a choqué par sa violence, sa radicalité et son body horror à couper le souffle. Non, le Festival de Cannes ce n'est définitivement pas que des paillettes. Inscrivez-vous à la Newsletter de pour recevoir gratuitement les dernières actualités © JACOVIDES-BORDE-MOREAU 2/12 - Titane - Festival de Cannes Non, le Festival de Cannes n'est pas que paillettes et parterre de stars.