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Le Juge Peut Suspendre Une Réorganisation Qui Compromet La Santé Et La Sécurité Des Salariés : La Cgt À L'Initiative. | Coordination Cgt Thales

Tue, 02 Jul 2024 22:53:03 +0000
Par un retentissant attendu du 25 novembre 2015 (Cour de cassation, chambre sociale, 25 novembre 2015, n°14-24. 444), la Cour de cassation a semblé bouleverser l'équilibre des forces entre le salarié et l'employeur: « Mais attendu que ne méconnaît pas l'obligation légale lui imposant de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs, l'employeur qui justifie avoir pris toutes les mesures prévues par les articles L. 4121-1 et L. 4121-2 du Code du travail ». En effet, depuis les arrêts dits « amiante » (Cour de cassation, chambre sociale, 11 avril 2002, n°00-16. Arrêt snecma 5 mars 2008 international. 535P), la Cour de cassation rapprochait l'obligation de résultat de la faute inexcusable au sens de l'article L. 452-1 du Code de la sécurité sociale, conférant au manquement à ladite obligation un caractère absolu. Dès lors, toute mesure qui serait susceptible de mettre en péril la santé et la sécurité des salariés est interdite à l'employeur, quand bien même la mesure n'est qu'envisagée car, envisager la mesure, peut causer un trouble (arrêt SNECMA, Cour de Cassation, chambre sociale, 5 mars 2008, n° 06-45888).
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L'initiative de la dénonciation ne peut pas être prise par n'importe qui. En effet, la loi prévoit qu'elle peut être prise par la totalité des signataires employeurs et salariés ou seulement par l'une des parties à la convention. Cela est également possible à la demande d'une des organisations syndicales représentatives de salariés signataires de l'accord en cause (ch soc juillet 1975). [... ] [... Arrêt snecma 5 mars 2008 photo. ] C'est ce que va nous démontrer cet arrêt rendu par la Chambre sociale de la Cour de cassation le 5 mars 2008. ] Lesdites sociétés se pourvoient en cassation. Aussi, quelle procédure une dénonciation doit-elle suivre pour être valable? A défaut, quels sont les effets d'une dénonciation irrégulière sur les accords collectifs en vigueur? La chambre sociale de la Cour de cassation rejette le pourvoi ainsi formé par les sociétés. Elle retient que la procédure légale de dénonciation des accords collectifs n'a pas été respectée c'est pourquoi elle est sans effet sur les mesures en vigueur dans l'entreprise (II). ]

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Les sociétés étaient donc en droit de dénoncer l'accord collectif en cause puisqu'elles étaient parties à celui-ci. Toutefois la manière dont elles ont procédé a soulevé une irrégularité. La nécessaire consultation préalable du comité d'entreprise Cette nécessité de consulter le comité d'entreprise résulte des missions qui lui sont attribuées dont le respect doit être assuré pour aboutir à une dénonciation valable. Chambre sociale de la Cour de cassation, 5 mars 2008 - les effets d'une dénonciation irrégulière d'accords d'entreprise. ] Cela découle du simple principe que deux textes ne peuvent simultanément trouver application à règlementer l'aménagement et la réduction du temps de travail au sein d'une même entreprise et comme la procédure de dénonciation n'est pas valable, la procédure prend fin à ce niveau, l'application des nouvelles mesures s'analysant en une volonté unilatérale des chefs d'entreprises.

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Ce mutisme est toutefois logique car les mesures sont appréciées au cas par cas, suivant l'activité, le contexte et les enjeux de l'entreprise, de sorte qu'aucune généralité normative ne serait efficace. Cassation sociale, 5 mars 2008, n° 07-12.754 cassation sociale - Editions Tissot. Il en ressort que l'obligation de sécurité de résultat est toujours bien vivante et que la prévention du risque sanitaire, qu'il soit physique ou psychologique, est impératif majeur. La politique de prévention doit toutefois être régulièrement auditée et évaluée afin que l'employeur garantisse la conformité des mesures mises en œuvre au regard de son activité et, a fortiori, au regard de la loi. Par Yves BOURGAIN, Avocat associé - Cabinet LLC & Associés, Bureau de Boulogne-sur-Mer et Romain WAÏSS-MOREAU, Avocat - Cabinet LLC & Associés, Bureau de Paris

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Nouvelle organisation À l'origine de cette décision, se trouve le projet d'une nouvelle organisation du travail à la Snecma. Ce projet, à l'initiative de l'employeur, concernait un « centre énergie » chargé de produire et de distribuer l'énergie et les fluides nécessaires à la fabrication d'avions. La direction souhaitait réduire le nombre de salariés assurant le service de jour, ce qui allait conduire à l'isolement du technicien chargé d'assurer la maintenance et la surveillance des équipements. Consulté, comme la loi l'impose, le Comité d'hygiène et de sécurité des conditions de travail (CHSCT) de l'entreprise, a décidé de recourir à l'avis d'un expert. Au vu de ses conclusions, il a rendu un avis défavorable. À son tour, le comité d'établissement s'est prononcé contre ce projet. Or, la réglementation française prévoit une simple obligation de consultation préalable de ces instances représentatives du personnel. Arrêt snecma 5 mars 2008 occasion. L'employeur, comme la loi l'y autorise, a donc décidé de passer outre leur avis.

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En conséquence, l'employeur s'exposait à une responsabilité sans faute, la seule survenance d'un dommage suffisant à engager sa responsabilité (Cour de cassation, chambre sociale, 21 juin 2006, n°05-43914; Cour de cassation, chambre sociale, 3 février 2010, n°08-44019). Au regard du caractère absolu de cette jurisprudence, la lecture des motifs évoqués ci-dessus peut laisser penser que la Cour de cassation s'oriente vers un revirement, considérant alors l'obligation légale de sécurité comme une obligation de sécurité de moyen renforcée et non plus une obligation de résultat stricto sensu. Nous restons prudents sur cette interprétation qui ne nous paraît pas correspondre à la réalité. À notre sens, cet arrêt précise le cadre légal de l'obligation de sécurité telle que disposée dans la loi sans constituer un désaveu de la jurisprudence antérieure. Le juge peut suspendre une réorganisation qui compromet la santé et la sécurité des salariés : la CGT à l'initiative. | COORDINATION CGT THALES. Trois raisons nous guident sur cette voie: (i) la jurisprudence, (ii) l'interprétation de la loi et (iii) la lettre même de ce nouvel arrêt. La liberté d'appréciation le manquement par le juge du fond Premièrement, dans le cadre du contentieux collectif, deux arrêts étaient venus nuancés l'engagement systématique de la responsabilité de l'employeur par les juridictions.

L'eût-il fait, précise la cour, que le juge n'en aurait pas eu le pouvoir. Affirmation logique: puisqu'il est responsable de la sécurité de son personnel, l'employeur est forcément seul décisionnaire dans ce domaine. La sécurité ne se négocie pas!