Ainsi, Armel Le Cléac'h s'aligne pour 2 saisons sur un circuit Figaro au plateau relevé avec la Solitaire du Figaro 2019 (terminé à la 10ème position), la Transat AG2R 2020 en double avec Erwan Le Roux et à la Solitaire du Figaro 2020. Fin 2019, le Team Banque Populaire se lance dans la construction du Maxi Trimaran Banque Populaire XI, qui se veut être un mélange de haute technologie et d'artisanat. La fabrication du Maxi Banque Populaire XI au chantier CDK Technologies de Lorient a mobilisé, pendant 24 mois, 150 entreprises malgré la crise sanitaire. Le nouveau trimaran est un mastodonte de carbone de 16 tonnes, 32 mètres de long, 23 mètres de large prêt à se mesurer à ses concurrents lors des prestigieuses courses à venir. En novembre 2019, près de 8 mois après la mise à l'eau du Maxi Banque Populaire XI, Armel Le Cléac'h et Kevin Escoffier s'élancent sur la Transat-Jacques Vabre en direction de la Martinique. Les 2 skippers se classent à la 3ème place de la course.
En solitaire, descendre un foil représente une manœuvre de 20 minutes, un empannage 40 minutes, je voulais y être à l'aise. « Le cockpit intégré « Pour gagner en aérodynamisme, le cockpit est intégré dans la coque centrale. Le skipper est protégé de l'air qui souffle en continu sur ces bateaux rapides, ce qui est usant si l'on y est exposé. Thomas Coville (Sodebo) a fait un choix radicalement différent, en plaçant son cockpit à l'avant du mât alors que nous sommes à l'arrière. Nous avons étudié la question, et nous n'y avons pas trouvé un gain certain en termes de performance. Celui de François Gabart (SVR – Lazartigue) est encore plus bas dans la coque que le nôtre, et complètement fermé. Ces choix résultent d'abord d'une conception de la navigation, de la vie à bord, je ne pense pas que la performance se jouera là-dessus, elle se joue plutôt sur les appendices, le skipper. » Pris en main et préparation « Banque Populaire XI est plus facile à barrer que le précédent et c'est ce que nous voulions, qu'on n'ait pas à serrer les fesses dès qu'on est à 40 nœuds.
Même si les monocoques commencent à voler sur l'eau grâce à leur foils. Les multicoques, avec leur allure aussi bien gracieuse qu'agressive, ne laisse jamais indifférent le public. Ils regroupent les trimarans mais aussi les catamarans. Les trimarans de classe Ultime et Maxi Les multicoques peuvent être des trimarans de courses de l'extrêmes grâce aux classes: Ultime ou Maxi. Qui ne se souvient pas du trimaran Groupama skippé par Franck Camas ou du maxi Trimaran banque Populaire repris depuis par l'écurie de course Spindrift. Ces trimarans de course tentent régulièrement de battre les différents record du monde. Notamment, le Trophée Jules Verne détenu à ce jour (2020) par Francis Joyon sur Idec-Sport avec 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes pour faire le tour du monde. Les trimarans de la catégorie Multi50 La classe des Multi50, elle, permet des budgets « maîtrisés ». Elle regroupe des trimarans de 15 mètres répondant tous aux mêmes règles. Cette classe participe a de nombreuses courses dont la Transat Jacques Vabre et la Route du Rhum pour ne citer qu'elles.
Suite à un accident ayant entrainé son chavirage puis sa destruction sur la Route du Rhum 2018, l'histoire de Banque Populaire IX s'arrête trop tôt mais la Banque de la Voile, qui fête ses 30 ans d'engagement en 2019, annonce la poursuite de son aventure sur différents supports. Clarisse Crémer arrive au sein du Team Banque Populaire pour prendre la barre d'un IMOCA, Banque Populaire X, avec l'ambition de courir son premier Vendée Globe. Ce bateau à l'histoire forte, mis à l'eau en août 2011, a déjà acquis un magnifique palmarès entre les mains de François Gabart (victoire dans le Vendée Globe 2012-2013 et la Route du Rhum 2014) puis de Paul Meilhat (vainqueur de la Route du Rhum 2018). C'est à bord d'un sistership de ce bateau (le Monocoque Banque Populaire 60) qu'Armel Le Cléac'h a décroché la 2e place du Vendée Globe 2012-2013. Banque Populaire X n'est pas doté de foils mais dispose de ce qui se fait de mieux en termes de dérives droites. Dans la famille de la Banque de la Voile, le nouveau Figaro 3 Banque Populaire fait également son entrée cette même année.
Pour ce, elle travaille sur le plus grand trimaran de course jamais construit, Banque Populaire V, une « araignée » de 40 mètres de long dessinée par le célèbre cabinet d'architecture navale VPLP. Pascal Bidégorry et un équipage « commando » pulvérisent le record de la traversée de l'Atlantique Nord entre New York et le Cap Lizard avec un temps ahurissant de seulement 3 jours et 15 heures. « Cerise sur le gâteau », BP V comme il est surnommé dans le milieu, s'offre la plus grande distance jamais réalisée sur un voilier en 24 heures, soit 908 milles (1681 kms) à la moyenne de 37, 84 nœuds. En 2012, avec cette fois Loïck Peyron aux commandes, le maxi trimaran bat le record du tour du monde à la voile en équipage, et s'offre le Trophée Jules Verne en 45 jours! Le record va tenir plus de cinq ans, avant que Francis Joyon, le premier skipper « Banque Populaire » ne le reprenne, l'hiver dernier, justement sur l'ex Banque Populaire VII. Ce trimaran de 30 mètres également dessiné par VPLP a été racheté à Groupama, pour le nouveau skipper maison Armel Le Cléac'h.
Le stress se gère d'autant mieux que l'on connaît son bateau et ses réglages par cœur. Surtout sur ces trimarans géants, où le risque de chavirage existe, où il faut anticiper les manœuvres, ne pas se faire embarquer par la vitesse au point de ne plus pouvoir changer une voile d'avant. Il faut énormément anticiper. » « La pratique du golf m'aide. Pour me concentrer sur la mécanique précise des manœuvres, précises, ne pas m'arrêter à un problème si l'une se passe mal mais me projeter sur le coup suivant. Il m'aide aussi à m'endormir. Je pratique beaucoup l'imagerie moderne, alors quand je m'allonge, je ferme les yeux et je me retrouve sur mon parcours de golf. »
Pour le moment, nous avons fait six navigations seulement, on est montés à 44 nœuds, et son comportement est bon. Le bateau pourrait monter à 50 nœuds, mais notre but est surtout de pouvoir atteindre facilement et avec constance 30 – 35 nœuds (55 à 65 km/h), une condition pour gagner des courses et battre des records. Pour la Transat Jacques-Vabre en double, la première course du bateau (départ le 7 novembre), nous serons un peu moins affûtés que Sodebo, Edmond de Rothschild, Actual, plus anciens, mais un peu mieux que François Gabart, qui mettra le sien à l'eau fin juillet. Dans un planning idéal, sans souci technique, avec une météo variée, il faut six mois d'entraînement pour maîtriser à 100% ce type de bateau en double. En solo, c'est encore une autre phase de la préparation pour balayer l'ensemble des réglages. » Préparation mentale « Je me prépare de la même façon que je cours en monocoque (Solitaire du Figaro, Vendée Globe en Imoca) qu'en trimaran. Mon principe est de faire des milles et des milles, me confronter à toutes les conditions, y compris les plus dures.