Simple dans son principe, un contrat d'assurance vie peut parfois se révéler complexe dans son fonctionnement. Cette complexité tient en partie à la multitude des possibilités mises à la disposition de l'assuré pour adapter son placement à ses attentes, en lui permettant notamment de miser son argent sur des supports dynamiques mais non dénués de risques (fonds d'actions, fonds à formule, trackers, SCI, OPCI …). D'où l'obligation faite par la loi aux compagnies d'assurances d'informer honnêtement leurs clients et de les conseiller dans leurs différents choix d'investissement. Cela n'empêche pas que des conflits surgissent, qui peuvent être soit réglés à l'amiable, soit en portant l'affaire devant les tribunaux, une issue qui s'avère parfois inévitable. Défaut d'information L'assuré a le droit de se rétracter à tout moment si le contrat est incomplet. Devoir de conseil adapté d'un courtier (contrat d'assurance-vie). Par Anastasia Etman, Avocat.. L'assureur, on l'a vu, est tenu à une obligation d'information vis-à-vis de ses clients, afin que ceux-ci comprennent parfaitement la portée de l'engagement qu'ils vont prendre en souscrivant un contrat d' assurance vie.
• Vérification de la validité du contrat d'assurance Il s'agit de soulever des nullités propres au droit des assurances et, le cas échéant, d'obtenir l'annulation du contrat. Cela a pour conséquence de se voir indemniser à la hauteur du capital versé et de se faire rembourser les frais de l'opération. En particulier la communication de la note d'information (article L. 132-5-2 du Code des assurances), la communication des conditions générales du contrat (sanctionnée par la nullité des contrats, dans ce sens, par exemple, deux arrêts du 7 mars 2006, Civ. Action en justice et devoir de conseil : quel est le point de départ de la prescription ?. 2 n°05-10366 et n°05-12338) seront à étudier. De même, il s'agira de vérifier si l'encadré (article L. 132-5-3 du Code des assurances) ou le modèle type de renonciation au contrat (article L. 132-5-2 du Code des assurances) ont été communiqués ou pas. Le défaut de délivrance de ces documents est sanctionné par la nullité du contrat signé. Enfin, il s'agira de s'assurer que le délai rétractation de 30 jours de l'article L. 132-5-1 du Code des assurances a été respecté.
Et cette approche est de nature à les pénaliser ultérieurement. Devoir de conseil et service de recommandation personnalisée Le distributeur d'assurances peut expliquer au souscripteur éventuel pourquoi, parmi plusieurs contrats ou options au sein d'un même contrat, un ou plusieurs contrats ou options correspondent mieux aux exigences et besoins. Il s'agit d'un service de recommandation personnalisée. Il faut noter que contrairement au devoir de conseil, le service de recommandation personnalisée est un service facultatif proposé par certains courtiers ou mandataires de courtiers. Quelle différence entre le devoir de conseil et le devoir d'information? Le devoir d'information repose notamment sur la remise d'éléments d'information objectifs. Celui de conseil correspond à une obligation de moyens, pour atteindre un certain but (mais sans garantie). Jurisprudence défaut de conseil assurance vie le. Vous comprendrez donc que l'échange, la collecte d'informations et de données sont nécessaires au distributeur d'assurances. Ces éléments nous permettent de vous conseiller au mieux.
Pour justifier sa position, elle a relevé que le défunt, par testament olographe du 10 août 1987, avait révoqué toute donation faite au profit de son épouse, la privant de tout usufruit sur les biens composant sa succession. Testament dans lequel il instituait également son fils comme légataire universel. Et le 7 août 1987, le défunt avait écrit à son notaire pour désigner son fils comme seul et unique héritier de la succession. En outre, la cour d'appel a également constaté que le défunt avait, dans un autre écrit daté et signé du 29 juillet 1987, indiqué que le capital-décès de son assurance-vie revenait à son fils. Elle en avait déduit que ce document comportait incontestablement l'intention du souscripteur de révoquer la clause bénéficiaire et avait pour effet de « détruire » valablement l'attribution initiale du capital-décès à l'épouse, en lui substituant son fils. Jurisprudence défaut de conseil assurance vie definition. Et que, en conservant les fonds malgré la connaissance que l'épouse avait de la lettre du 29 juillet 1987, cette dernière avait commis une faute en contrevenant aux dernières volontés du défunt.