Olivier Coquard dans special 9 daté janvier-février 2013 - Tel est l'appel à la lucidité que le grand maître de la garde-robe adresse à un Louis XVI qui minimise les événements de la veille, un certain 14 juillet. Le réveil sera brutal. En juillet 1833, à la Chambre des députés, un débat oppose La Fayette à Gaëtan de La Rochefoucauld, fils du duc de La Rochefoucauld, au sujet d'une pension à accorder aux vainqueurs de la Bastille. Gaétan s'y oppose; La Fayette lui rappelle alors les mots de son père: « Le malheureux Louis XVI s'écria: "C'est une émeute? - Non, sire, répondit La Rochefoucauld, c'est une grande révolution. Dites Liancourt, c’est une révolte ? .. Non Sire c’est une révolution ! | Le Bourricot.fr. " » Le 13 mars 1834, le comte de Pontécoulant évoque aussi le dialogue à l'occasion d'un nouveau débat: « Ah, monsieur de Liancourt, quelle affreuse révolte. - Non, sire, lui répondit M. de Liancourt, c'est une grande révolution. » Le duc lui-même a écrit dans ses Mémoires: « On sait que le 14 juillet j'allai dans la nuit réveiller le roi [... ]. "Qu'ai-je fait, disait-il, pour que le peuple soit contre moi?
La focalisation actuelle sur l'événement telle que décrite dans les médias traditionnels, comme cassure brutale du temps historique, outre le fait qu'elle minore la constitution multiséculaire du développement des techniques ainsi que l'emprunt de chaque génération à la génération précédente, fait oublier que la Révolution anglaise a d'abord connu un développement lent, à mesure que l'industrie s'appropriait les nouveaux outils de production. En se focalisant sur l'événement décontextualisé, on atténue les contradictions constitutives au processus 9. …En conclusion provisoire aujourd'hui… S'il est incontestable que le monde d'aujourd'hui entame une nouvelle transformation économique importante guidée par l'apport de nouvelles technologies, il reste à déterminer si ces changements techniques auront un impact global fondamental fort dans les domaines managériaux, sociaux, politiques et plus largement philosophiques et éthiques sur le rapport de l'humain au travail, au loisir, à l'altérité… Révolution industrielle ou nouveau cycle?
La famille politique de Gauche et ses 'tendances' qui vivaient mal entre elles se chamaillaient et se disputaient même au pouvoir; et la famille politique de droite qui elle aussi alors que le destin quinquennal semblait lui tendre les bras, est tombé dans le travers des égos Présidentiels et des fractures internes sur son positionnement dogmatique porté par des tendances fort opposées, ont fait émerger au grand jour la fragilité de ce qui jusqu'ici apparaissait comme deux blocs solides de gauche et de droite.
La diffusion des idées s'accentue par le biais des encyclopédistes d'Alembert, Jaucourt, Voltaire, Diderot, figures de l'athéisme qui en reconnaissant l'exactitude de la révolution copernicienne et en assurant sa diffusion mettent en avant les contradictions entre science et religion et marque la rupture entre science et tradition scolastique et aristotélicienne. Remettre en question l'ordre divin et donc l'ordre du monde, physique mais aussi social, a sans doute contribué à cette déviation d'une révolution comme un retour sur soi, à une révolution comme moment de rupture important et à sa définition contemporaine de grand chantier redessinant le monde. C est une révolte non sire c est une révolution industrielle. La révolution industrielle s'inscrit dans cette définition contemporaine. Si la division économique du temps varie schématiquement de cycles de 15 à 25 ans chez Kuznets, à 50 ou 60 ans pour Kondratiev, la théorie schumpétérienne, puis néoschumpétérienne insiste sur l'aspect fondamental d'un moment clé qui fait basculer l'économie dans une nouvelle dimension technique et/ou technologique.