Benjamin Cuche et Jean-Luc Barbezat sont candidats à la succession de Jean Studer au Conseil d'Etat neuchâtelois. Les deux humoristes ont déposé officiellement leur candidature à la Chancellerie d'Etat, lundi en fin de matinée. Le délai arrivait à échéance à midi. Cuche et Barbezat se présentent chacun de leur côté, comme la chancellerie ne les a pas autorisés à se partager le poste en cas d'élection. La liste de Cuche s'appelle Cuche et Barbezat et celle de Barbezat s'intitule Barbezat et Cuche. Malgré tout, les deux hommes restent unis. Si l'un est élu, il prendra l'autre comme conseiller. Cuche et Barbezat seront en lice lors du scrutin complémentaire du 14 octobre, aux côtés du socialiste Laurent Kurth et du représentant de l'Entente cantonale Louis Dubois. Les humoristes annoncent un programme politique rocambolesque en cas d'élection: répartir également le brouillard entre le Haut et le Bas du canton, implanter l'Hôpital neuchâtelois à Chambrelien et réaliser un TransRUN entre le Val-de-Travers et le Val-de-Ruz.
Après le succès parisien de ce printemps (LT des 26. 3. et 20. 11. 2004), c'est une tournée romande triomphale qui s'achèvera bientôt à Genève. Ensuite, Cuche et Barbezat tourneront la page des Marionnettes du pénis, potacherie génitale où on aura vu leurs organes se transformer en hamburger, en escargot, en parachute. Mais si ses interprètes francophones remettent leur slip, la carrière planétaire du spectacle se poursuit. Après la version allemande, italienne, portugaise et espagnole, une cuvée grecque serait en préparation. Ainsi que la réunion exceptionnelle, sur la scène de l'Opéra de Melbourne, des 27 paires de marionnettistes qui jouent le show à travers le monde. Car Puppetry of the penis, né spectacle artisanal à Melbourne en 1998, est devenu un produit mondialisé. Et, à entendre Jean-Luc Barbezat, on comprend que le traumatisme pour lui et son complice n'a pas été de se tripoter le zizi devant mille personnes mais de se retrouver pris dans les rouages d'une production à échelle industrielle: «Nous sommes des artisans, vous comprenez…» Au début, Cuche et Barbezat ont d'ailleurs failli rester devant la porte de l'usine: leur physique ne correspondait pas au standard, ils risquaient de dénaturer le produit.
Cuche Et Barbezat Concerts passés de Cuche Et Barbezat Voir les archives de l'année Il n'existe pas d'archives pour l'année 2022.
A poil! A poil! Pas besoin de crier. Benjamin Cuche et Jean-Luc Barbezat sont aussi nus qu'il est possible de l'être. Ils jouent Les Marionnettes du pénis – spectacle créé en Australie en 1998, joué aujourd'hui par huit duos différents dans le monde entier – sur la scène du Palais des Glaces à Paris. Au deuxième rang, deux couples d'âge respectable agitent des drapeaux neuchâtelois en se tordant de rire, pendant qu'à moins de trois mètres les deux héros, surnommés pour l'occasion Brian et John, tortillent leur zizi, leur scrotum et leurs testicules pour leur faire exécuter des figures figuratives. Difficile de ne pas se marrer Les Marionnettes du pénis, c'est une comédie bouffonne dont le ressort est facile à comprendre si l'on a soi-même fait flotter le monstre du Loch Ness à la surface d'un bain moussant (l'animal fait partie du spectacle), ou si l'on a vérifié la solidité de l'organe en le tournant comme une manivelle (l'exercice fait partie du spectacle). Pour ceux ou celles qui n'auraient aucun souvenir de ce genre d'expérience, Les Marionnettes du pénis s'apparentent au jeu de la ficelle que les petites filles pratiquent dès l'école primaire en dessinant dans l'espace, grâce à de subtiles manipulations, un parachute ou une tour Eiffel (le parachute et la tour Eiffel font aussi partie du spectacle de Cuche et Barbezat).
Fribourg, Théâtre du Bilboquet, les 30 septembre, 5, 6, 7, 12, 13 et 14 octobre. Réservations: 323 25 55