Après nous avoir ému au printemps dernier et nous avoir alerté que ça n'arrivait pas qu'aux autres, Laurence Jalbert a décidé de revenir sur les gestes posés par son ex-conjoint. Dans une longue entrevue accordée au magazine La Semaine, la chanteuse revient sur les actes et les pressions psychologiques dont elle a été victime. C'est une entrevue très poignante qu'on lit ce matin dans notre magazine La Semaine. Alors qu'il y a quelques mois, Laurence Jalbert révélait au public avoir été victime de violence psychologique, la chanteuse a souhaité se livrer en toute honnêteté sur sa situation. Dans cette entrevue, Laurence Jalbert explique que la violence physiologique est une forme de violence non visible, mais qui l'a complètement détruite de l'intérieur. « C'est de la démolition totale! Celles qui en sont victimes vont parfois jusqu'à mettre fin à leurs jours… Rien ne paraît à l'extérieur, mais la honte détruit. Mon ex-conjoint a souvent levé la main sur moi, sans jamais me frapper. Il voulait préserver son image de bon gars.
Quarante ans après avoir commencé à chanter et 25 ans depuis la sortie de son premier album, Laurence Jalbert lance sa biographie. Mais contrairement aux autres livres du genre, l'artiste de 55 ans a orienté son histoire autour de 12 chansons marquantes. Dire que Laurence Jalbert ne l'a pas eu facile dans sa vie est un euphémisme. La vie de l'artiste originaire de Rivière-au-Renard a été tellement rocambolesque qu'on ne serait pas surpris qu'un film soit éventuellement tourné à partir du livre À la vie, à la mer. En une heure d'entrevue pour parler de la sortie de cette biographie, réalisée avec l'apport du journaliste et auteur Claude André, Laurence Jalbert nous raconte les grands pans de sa vie, avec ses bonheurs et ses malheurs. Bactérie mangeuse de chair Et les obstacles ont été fort nombreux. Elle raconte avoir failli mourir trois fois, dont une lorsqu'elle a attrapé la bactérie mangeuse de chair et une autre quand elle a vécu une dépression majeure. «Quelqu'un m'a fait manger à la cuillère pendant trois mois.
Tout ce que je subissais! Moi? La femme de caractère qui s'est construite d'elle-même ou presque! Qui n'avait jamais froid aux yeux! Qui endossait toutes les causes qui lui étaient chères! Qui allait vers les autres, toujours les bras grands ouverts! Des idées, des buts, de l'ambition! Non, non! Pas elle! Et maintenant, je ne suis que l'ombre de l'ombre de cette femme… Je doute de tout, j'ai peur de tout, je ne vous parle même pas de mon degré d'estime personnel ni des crises d'angoisse invalidantes… J'entends une voix qui s'élève, quelqu'un qui parle fort et tout de suite, je me mets à ressentir de la peur... Mais surtout, je n'ai plus confiance, ni en moi ni en qui que ce soit! Moi pour qui la Confiance était mon seul guide! Qu'est-ce qui m'a pris tout à coup un soir en écoutant les nouvelles? Qu'est-ce qui m'a donné la force et le courage de prendre le téléphone et d'avouer ma souffrance? Vous l'avez sûrement vu, vous savez? La publicité pour dénoncer la violence conjugale? Celle où l'on voit le facteur remettre du courrier à un homme en lui disant « c'est pour qui ces messages-là?